L’univers des chemins de fer en textes et en images, de jour ou de nuit, vu du sol ou depuis les airs

Dans les entrailles de New York

Pendant ma première visite à New York, le métro, le « subway », m’a marqué. Je n’étais alors habitué qu’à son équivalent parisien. Je découvrais une machine métallique imposante et bruyante aux dimensions XXL.

Des infrastructures imposantes

L’hégémonie américaine en matière de cinéma et de séries télévisées fait que tout un chacun est un peu chez lui à New York. Le métro ne fait pas exception. Pourtant, le découvrir « pour de vrai » est une expérience qui mobilise la plupart des sens.

Nous avons affaire à une énorme machinerie. De lourdes rames en métal circulent sur quatre voies, entre des piliers rivetés d’une autre époque. Certains services sont express et ne s’arrêtent qu’aux plus grosses stations. L’ouïe est mise à rude épreuve : les trains sans arrêt arrivent en gare dans un grondement accompagné d’un cliquetis aux passages des joints de rails.

L’alimentation par troisième rail est synonyme d’éclairs qui éclairent l’obscurité des tunnels par intermittence. Une fois stoppées, les rames en inox immaculées luisent sous la lueur verdâtre des néons. L’ouverture des portes est le moment où les voitures vomissent leurs occupants vers des destinations plus ou moins prestigieuses.

À tout cela s’ajoute la chaleur et les odeurs qui font du voyage une véritable expérience. Chaque jour, le spectacle se rejoue dans la « grosse pomme » et m’a impressionné à chacune de mes visites.

Un portrait fidèle

New York a été ma première destination lointaine post-covid. Un pari osé sur la date de réouverture du pays aux touristes m’a permis de profiter de la ville dans un calme relatif. Dresser le portrait de ce métro qui m’impressionne tant figurait en haut de ma liste de sujets photo à travailler. À cela s’ajoutait la volonté de sortir de ma zone de confort en m’intéressant aux gens (je vous invite à [re] découvrir « de la photo ferroviaire à visage humain » pour en savoir plus sur mon rapport à la photographie humaine).

J’ai donc parcouru les lignes de Manhattan et de Brooklyn en compagnie de mon Sony A7-3 équipé d’un 35 mm Samyang. J’ai complété les images ainsi réalisées avec des vues faites avec mon iPhone et l’application Hipstamatic. J’ai travaillé la colorimétrie et le cadrage lors du post-traitement avec Adobe Lightroom et Siver Efex Pro.

La galerie qui en résulte comporte une quarantaine d’images. Avec le recul et le détachement de l’émotion du voyage, je trouve que j’ai ramené là un portrait assez fidèle de ce « monstre des profondeurs ». Vous y retrouverez le côté massif de la machinerie, que j’ai souvent mis en exergue avec un traitement monochrome. La présence humaine est importante même si l’emploi de masques individuels de protection limite les contacts à de simples échanges de regards. Ils nous rappellent le contexte mondial particulier au moment des prises de vue.

Enfin, vous pourrez goûter au paradoxe de cette gigantesque cité américaine : on y croise à la fois le glamour de la mode et les réalités brutales des sans-abri et des marginaux qui tentent de survivre au « rêve américain ».

Le métro de New York est bien plus qu’un simple moyen de transport. Je ne peux que vous encourager à le découvrir par vous-même. Embarquez dans ces rames en mouvement et laissez-vous emporter par le rythme effréné de la ville qui ne dort jamais. Vous serez témoin de scènes de vie, de rencontres inattendues et d’une énergie unique. C’est une expérience à part entière, une immersion dans les entrailles de la ville qui laisse une empreinte indélébile. Je ne peux que vous encourager à visiter New York, tellement les possibilités de création sont nombreuses dans cette cité gigantesque.

Utilisation des clichés de cet article

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Une réponse

  1. Your artistic depth is deep and astounding. It is far deeper than my own. I can only hope some day I may come closer to you.
    This depth allows you to see and see you do. Vignettes of life surrounds us all but you have the skill to feel it and capture it. It is precious gift you posess; cherish it.
    It is always a thrill for me that visitors love my town, this New York. I need their views desparately for my own eyes become inured to what they see. With fresh eyes, I see my beloved city anew.
    I will muster all the French language I can and say with all my heart, merci beaucoup Renaud.

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