L’univers des chemins de fer en textes et en images, de jour ou de nuit, vu du sol ou depuis les airs

Mes premiers Shinkansen : des émotions contrastées

Cet article vous invite à découvrir les « shinkansens », ces trains à grande vitesse japonais que j’ai eu le plaisir de rencontrer lors de mon séjour à Tokyo. Les clichés que je partage ont été capturés à la gare principale de la ville ou à ses abords. Il est intéressant de noter que tout un chacun peut accéder aux quais pour une période de deux heures moyennant un ticket d’environ un euro (soit 150 à 200 yens selon la gare). Les photographes, les accompagnants de voyageurs et même les familles venues simplement admirer les trains sont les bienvenus !

Le précurseur du ferroviaire à grande vitesse

En 1964, les chemins de fer japonais ont saisi l’occasion des Jeux olympiques pour inaugurer une liaison ferroviaire révolutionnaire. Cette ligne, longue de 515 km, relie Tokyo à Shin-Osaka et a été spécialement conçue pour accueillir des trains circulant à grande vitesse (débutant à 240 km/h). En tant qu’Européens familiers de ce mode de transport, il nous est difficile de réaliser l’ampleur de cette avancée !

Shinkansen a Tokyo
Il existe quelques points de vue qui permettent d’apprécier le ballet des trains en provenance ou à destination de Tokyo. Ici, un petit parc nous offre une vue sur le quartier de Yurakucho.

Depuis lors, le réseau s’est étendu et continue de croître. Les contraintes géographiques du Japon, caractérisé par ses montagnes et sa structure d’archipel, ont engendré des enjeux colossaux en matière de construction (notamment des ponts et tunnels), se traduisant par des coûts considérables. Le réseau Shinkansen, « nouvelle ligne » en japonais, fait face à un défi majeur : les voies ont la même largeur qu’en Europe (1,435 m), tandis que le réseau ferroviaire classique japonais est de type métrique (1,067 m). Il en résulte une absence d’interopérabilité semblable à celle existant en Europe, avec de nombreuses gares « nouvelles » dispersées le long des lignes à grande vitesse. Quelques tronçons possèdent cependant une double voie, mais c’est l’exception.

Une découverte en demi-teinte

Dans mon précédent billet sur le Japon, j’ai mentionné que mon voyage était initialement prévu pour 2020. Cela m’a accordé trois années supplémentaires pour en découvrir davantage. J’ai particulièrement été séduit par le design parfois audacieux des rames à grande vitesse nipponnes, une esthétique qui m’a inspiré l’idée d’un projet photographique. Je souhaitais mettre en valeur cet aspect futuriste en me concentrant sur les détails de ces rames, cherchant une certaine abstraction (j’avais réalisé une démarche similaire avec le TGV).

Mon hôtel se trouvait près de la ligne du « Tokkaido Shinkansen ». J’ai capturé quelques images urbaines, surtout de nuit. Pour des prises de vue plus rapprochées, je me suis rendu deux fois à la gare de Tokyo. J’ai essayé de tirer le meilleur parti des formes des rames et des reflets des divers éclairages. Ce qui m’a frappé, c’est ce sentiment d’être en présence de véritables vaisseaux spatiaux ! Nous ne possédons pas une telle originalité en Europe.

L’importante fréquence des circulations [...] m’a cependant donné un ressenti d’un train de banlieue

L’importante fréquence des circulations, toutes les 7 minutes, m’a cependant donné un ressenti d’un train de banlieue plutôt qu’un train à longue distance. Je n’ai pas retrouvé l’ambiance des gares européennes « ouvertes sur le monde » avec des destinations de rêve, des passagers chargés de bagages, etc.

Bien entendu, un projet de cette envergure se conçoit sur le long terme. Ce que je propose ici n’est que le commencement, une première incursion dans la découverte de ces véhicules modernes et fascinants. C’est une étape initiale, une sorte de préambule à une étude plus approfondie et à une quête d’inspiration continue.

Cette série de clichés ne représente qu’un instantané d’une exploration bien plus vaste. En conséquence, il est naturel que je ressente un certain niveau de critique envers le résultat actuel. Il y a encore beaucoup à découvrir et d’histoires à raconter à travers ces détails futuristes qui m’ont charmé.

Utilisation des clichés de cet article

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