Aux débuts d’internet, je fréquentais un forum consacré à la photo d’avion. Et parmi les contributeurs se trouvait un pilote d’Airbus A340. Il nous présentait régulièrement « son bureau » : des images de cabines de pilotage prises en plein ciel. Elles étaient somptueuses et faisaient rêver. Je me suis inspiré de cette démarche pour ce billet et son titre. À mon tour, je vous invite à découvrir « mes bureaux », des espaces souvent restreints qui me servent au quotidien.
De la photographie sous contrainte
En ce qui concerne la prise de vue, une cabine de conduite de locomotive ou d’automotrice n’est pas un environnement facile. Il faut déjà que les conditions d’exploitations s’y prêtent. Un train à l’arrêt avec du temps pour travailler la mise au point est idéal. Cela signifie — dans 99 % des cas — des photos faites en gare avant le départ. Les rares exceptions à cette règle ont lieu lors de parcours « en voyageur », des moments où je dois me déplacer en cabine en compagnie d’un conducteur titulaire pour les besoins du service.
Une cabine de conduite est un espace exigu. Niveau technique, cela signifie […] l’obligation d’utiliser des objectifs à grand angle.
Mais il existe un autre défi à ce style d’image : une cabine de conduite est un espace exigu. Traduit en technique photographique, cela signifie très peu de recul pour placer l’appareil et donc nécessairement l’obligation d’utiliser des objectifs à grand angle. Cela donne un rendu particulier aux vues produites. En ce qui concerne l’ambiance, cet espace restreint évoque les cellules des monastères, une impression renforcée par la nuit et la solitude de l’agent de conduite.
Les rares images prises en cabines disponibles sur internet, les magazines ou les livres montrent généralement la disposition des instruments et servent d’appoint à une explication ou description technique d’un matériel en particulier. Dans le cadre de mes « itinéraires créatifs » photographiques, j’ai délaissé cet aspect pour présenter des vues plus esthétiques. J’ai travaillé les cadrages, les lumières et les éclairages ; j’ai mis en valeur les couleurs et l’originalité de la scène illustrée. Les compteurs de rivets en seront pour leurs frais !
Note concernant l’édition 2023
Ce billet a été publié pour la première fois au mois de janvier 2018. Vous vous doutez bien que depuis, j’ai réalisé d’autres photos qui pourraient figurer ici.
C’est pourquoi j’ai décidé de scinder l’album d’origine en deux : les cabines des rames à grande vitesse et celles des trains roulant uniquement sur les lignes dites classiques. Dans cet article, vous trouverez donc essentiellement des trains de banlieue. J’ai profité de la mise à jour d’avril 2023 du moteur de traitement du bruit d’Adobe Lightroom pour améliorer certaines vues présentées lors de la version de 2018.
Utilisation des clichés de cet article
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